ANIS AZZOUG
Anis: arabe, n.m. Ami, compagnon,
Azzoug: berbère, adj. Sourd, malentendant
«Le compagnon sourd» est une traduction directe de mon nom complet, qui sied bien à la vocation radiophonique: après tout, notre mission est de vous tenir compagnie, sans pouvoir vous entendre en retour.
Grandi en Algérie, assez fucké merci, j'ai débarqué de l'avion à 9 ans pour commencer une nouvelle vie à Montréal. J'avais vu des photos envoyés par mes cousins, arrivés quelques années avant moi. L'enfant que j'étais, prêt à bâtir des igloos et à jouer dans la neige toute la journée, a été déçu de découvrir en sortant de l'avion le même agréable soleil de juillet que celui qu'il venait de quitter.
Par contre, la quantité de feux de circulation et la grandiloquence du pont Jacques-Cartier ont su m'impressionner.
Mon grand-père : Mustapha Smaïl.
Il a été animateur de radio en Algérie et en France.
Je ne l'ai jamais connu, mais je me suis retrouvé sur ses pas. La radio, c'est atavique ou pas?
J'étais un enfant plutôt solitaire, insécure, pesant.
Au secondaire, j'ai découvert la musique et le plein-air, et avec ça, une communauté parmi laquelle j'ai enfin osé développer ma propre personnalité et sortir de ma crysallide.
S'en est suivi une longue adolescence faite de nomadisme intellectuel, de curiosité, de gourmandise expériencielle...
Après des études en littérature, j'ai choisi la radio comme canaliseur pour ma polyvalence de plus en plus difficile à fixer.
En tant qu'animateur, je désire moins prendre la parole que la donner, faire briller les atomes constitutifs d'une société dont les murs s'élèvent à mesure qu'elle se connecte et se mondialise.
En tant que sous-traitant, je désire m'immerger pleinement dans l'univers de mes clients pour
arriver au même résultat que s'ils avaient pu faire le travail eux-mêmes, afin qu'ils délèguent leurs tâches sans inquiétude pour pouvoir créer encore plus de ce qui les passionne.